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Il était une fois un rêve. Un rêve d’enfant.
Celui d’aller à la rencontre des gorilles de montagne en Ouganda et les observer dans leur milieu naturel en Afrique.
Partir en Ouganda était donc la destination idéale pour exaucer mon rêve de petite fille.
SOMMAIRE DE L'ARTICLE :
Ma rencontre avec les gorilles de montagne en Ouganda
Bienvenue dans la forêt impénétrable de Bwindi
C’est dans le Parc de Bwindi, situé à l’ouest de l’Ouganda , frontalier avec le Rwanda et le Congo que la rencontre des gorilles de montagne a lieu chaque jour: dans la forêt impénétrable “Bwindi Impenetrable Forest” (son nom prend tout son sens lors du trek).
Aujourd’hui, dans le parc de Bwindi, on compte 480 gorilles répartis en plusieurs familles (sans oublier 350 espèces d’oiseaux, 310 espèces de papillons, 51 espèces de reptiles et 120 autres mammifères).Chaque groupe de voyageurs (composé au total de 8 personnes maximum + 1 ranger + 1 guide) part donc à la recherche d’une famille de gorilles qui leur est attribué avant leur départ pour le trekking.
Chaque jour, des voyageurs ont rendez-vous à 8 heures au point de départ au nord ou au sud du Parc. Un des rangers nous raconte l’histoire de ce parc, comment va se dérouler le trek, quelle attitude adopter lorsque nous découvrirons les gorilles. Un briefing si nécessaire et important à l’attention des voyageurs.
Après le briefing, chacun prend son bâton (un stick en anglais) et est réparti dans un groupe selon la durée de marche que nous souhaitons : qui peut être pour une courte, moyenne ou longue durée.
Ce qu’il faut savoir sur ce trek
Ce trek est avant tout une marche qui peut être difficile par certains endroits, en particulier s’il pleut ou qu’il a plu, les sentiers peuvent être alors glissants et boueux. Ce parc est une jungle avec un climat humide, des arbres, des arbustes et des feuilles de partout, et bien d’autres animaux sauvages qu’il est possible de voir (éléphants, chimpanzés, oiseaux, serpents, araignées etc) !
Durant le trek, on peut facilement glisser sur les feuilles, se faire mal avec une branche, perdre l’équilibre (mais le bâton est utile pour éviter cela et nous aider à prendre appui sur des terrains bien trop abruptes parfois).
Je comprends vite donc qu’un « gorilla trekking » se mérite : c’est en moyenne un total de 5 heures d’activité incluant la marche pour aller à la rencontre des gorilles (elle peut varier de 15 minutes à 5 heures voire plus selon la localisation des gorilles), l’observation des primates en elle-même avec une durée maximale et strict d’une heure pour les observer dès que nous les avons trouvé, puis le retour vers le point de départ.
Je ne recommande pas de faire un trekking sans un minimum de préparation physique ou en cas de maladie. Donc, soyez un minimum préparé « physiquement » (et aussi psychologiquement) avant de planifier ce trekking avec les gorilles.
Mon récit sur une rencontre pas comme les autres
Mon bâton en main, mes chaussures de randonnées bien lacées, mon sac à dos sur mon dos et mon appareil au tour du cou et ma Go Pro dans mon tee-shirt (…si, si c’est vrai), je suis prête pour commencer le trekking au départ de Rihuja (qui est le point de départ au sud du Parc). Je me sens un peu mieux qu’il y a à peine quelques heures car il semblerait que j’avais le mal de l’altitude (notre hôtel était situé à 2,400 mètres d’altitude) : mal de tête, nausée et fatigue. Par ici, nous sommes descendus désormais à 1400 mètres.
Mon guide se prénomme John et a toujours vécu dans le parc de Bwindi. Sa vie, c’est les gorilles et leur protection.
Nous commençons notre trekking par une montée pour “pénétrer” un peu plus la forêt (dite “impénétrable” comme je vous l’ai écrit plus haut). Le temps est humide et chaud mais il semblerait que la pluie ne sera pas au rendez-vous aujourd’hui. Je monte, puis je descends…et je remonte, puis je descends à nouveau. Tout cela avec quelques petites pauses pour profiter aussi de toute cette jungle environnante. Respirer l’air pur dans un tel environnement, c’est aussi un beau cadeau.
Notre marche aura duré environ 1h30 avant que l’un des rangers de la Jungle prévienne notre guide John, que la famille des gorilles a été repéré.
A ce moment-là, je réalise enfin que dans quelques minutes je vais rencontrer plusieurs gorilles pour de vrai !
Nous continuons alors à marcher (sans notre bâton que nous devons laisser à l’un des rangers car les gorilles peuvent penser qu’il s’agit d’une arme)…nous descendons, descendons, je glisse sur les feuilles humides, certaines branches s’accrochent à mon tee-shirt. Le temps de descente parait “interminable” (peut-être 15 minutes de marche supplémentaires) avant que j’aperçoive une première femelle avec son bébé âgé d’un an.
Il est difficile dans un premier temps de bien l’observer. Elle est cachée et malgré le peu de voyageurs à mes côtés (nous sommes 8 au total), tout le monde se jette sur leurs smartphones ou appareils photos pour prendre LA photo de ces gorilles. Une des voyageuses, a de suite pris sa “perche” pour prendre un selfie mais s’est de suite fait rappeler à l’ordre par l’un des rangers pour ne pas l’utiliser car les gorilles peuvent penser qu’il s’agit d’une arme.
Puis, à partir de ce premier moment là, nous avons continué à marcher, à descendre et à suivre cette femelle et son bébé qui se déplaçaient bien vite pour rejoindre ses membres de sa famille.
Quelques minutes plus tard, nous tombons donc sur la famille avec non pas 1, 2 , ni 3 mais 9 membres de la famille. Le dernier manquant : le gorille au dos argenté, le dominant (il s’avère plus tard qu’il était parti rejoindre une autre famille pour “voler” une femelle dans une des autres familles).
C’est juste incroyable de se retrouver parmi toute cette petite famille dans leur espace naturel. Chacun nous regarde, nous observe, semble ne pas être si perturbé par notre présence même si ils ont sans cesse la bougeotte et ne restent pas assis plus de 2 minutes : certains se cachent dans les feuillages pour manger tranquillement tandis que d’autres (surtout les petits) grimpent dans les arbres ou se couchent sur sol.
Je vis ces moments comme des moments vraiment uniques où le temps s’arrête. Je ne réalise pas sur le moment que les gorilles que je rêvais tant de rencontrer sont réellement face à moi ! Je me sens encore plus vivante que jamais.
Un mélange d’émotions : une joie, une satisfaction d’être à leurs côtés. Je me sens dans mon élément, et cela me rappelle mes semaines passées au Congo parmi les chimpanzés.
J’ai du mal à prendre des photos. Les branches sont omniprésentes, la lumière n’est pas facile non plus : il fait sombre en forêt. Les mouches sont aussi belles et bien présentes autour des gorilles.
Entre l’excitation et l’envie de les observer et aussi de prendre des photos et quelques vidéos, le temps passe si vite.
Les gorilles passent quasiment leurs temps à manger (ils mangent principalement des feuilles). Donc nous continuons à les suivre dans des endroits où il est même parfois impossible de les rejoindre et les observer. Les rangers coupent avec leurs machettes des branches, des feuillages pour nous faciliter “la tache”afin de mieux les observer (ils font d’ailleurs tous un incroyable travail au sein de cette jungle)…
Et je les aperçois à nouveau : en particulier une autre femelle avec un autre bébé. Ils sont beaux tous les deux et nous nous décidons alors de nous asseoir à proximité d’eux (respecter 7 mètres minimum de distance) pour les observer et profiter de ce moment présent si intemporel et exclusif à la fois.
Le petit nous montre ses “performances du jour” en grimpant dans les arbres, en se cassant parfois même la figure… tandis que sa mère est concentrée à manger, manger et manger.
Leur regard est troublant…tout comme leurs attitudes et leurs manières de nous regarder.
Les femelles sont généralement plus peureuses…mais ce matin-là, elle se sentait apparemment assez à l’aise lors de notre présence. Elle mange devant nous et ne se préoccupe presque pas de nous. Elle est occupée à manger et à surveiller son petit.
L’heure d’observation est passée. Je n’ai pas envie de partir mais je comprends tout à fait que cette heure doit être respectée et est primordiale pour le bien-être et la protection des gorilles.
Il est temps de rentrer. Je réalise alors que tout ce que nous avons descendu depuis le moment où nous avons vu les gorilles…nous allons devoir le remonter.
Des montées abruptes pouvant presque atteindre 90 degrés de montées. Je reprends mon bâton, je respire, je transpire, je m’essouffle, je bois beaucoup d’eau, je m’agrippe aux branches pour certaines montées, je peine parfois à trouver mon équilibre…et j’y arrive. La marche pour retourner au point de départ dure environ 1h30 …et que de montées cette fois.
Il faut s’y préparer…et comme je vous l’écrivais : toute cette marche se mérite…et CELA VAUT SACRÉMENT LE COUP !
Je repars du parc enchantée, émerveillée et fière de moi : je repars avec mon certificat d’excellence et pleins de souvenirs dans la tête.
UN VRAI BONHEUR !
À peine ai-je terminé ce trek puis écrit ce premier article Ougandais, que je me dis que je revivrai bien faire cette expérience si unique au Rwanda lors d’un prochain voyage en Afrique 🙂
Car c’est aussi Rwanda, qu’il est possible de faire un trekking pour aller à la rencontre des gorilles dans les montagnes de Virunga. Mais le tarif est beaucoup plus conséquent en Rwanda pour aller à la rencontre des gorilles de montagne.
Comment réaliser ce rêve en Ouganda ?
J’ai effectué ce voyage lors d’un voyage organisé par l’office de tourisme d’Ouganda et une agence réceptive locale.
Je ne peux que recommander de faire confiance à une agence experte sur la destination pour que votre voyage se déroule au mieux et dans les meilleures conditions possibles. En effet, contrairement à l’Asie ou l’Amérique latine, il est toujours fortement conseillé de faire appel à une agence locale pour organiser son voyage et avoir un contact sérieux sur place comme en Ouganda.
Pour observer les gorilles de montagne en Ouganda, il faut désormais compter 700 USD par personne pour l’accès au parc de Bwindi et partir en trek (et donc observer une heure maximum les gorilles lorsque vous les verrez) contre 1500 USD par personne au Rwanda.
Un autre article pourrait vous intéresser : celui de bien se préparer à faire un tel trek avec peu plus d’informations pour mieux connaître les gorilles est à découvrir sur le blog.
N’oubliez pas non plus de vous occuper de votre e-visa avant de partir. Car, pour voyager en Ouganda, pour les ressortissants européens, il faut à ce jour commander en ligne un e-visa d’un montant de 50 dollars. Un visa que vous devez demander en ligne par ICI.
La fièvre jaune et l’hépatite A sont les deux vaccins obligatoires pour rentrer sur le territoire ougandais (votre carnet de vaccination vous sera demandé à l’immigration, à la sortie de l’avion).
Pour finir cet article, n’oubliez pas que si vous souhaitez protéger les grands singes, il est important d’agir maintenant pour que les générations futures soient fières de nos actions et des efforts apportés pour eux et leurs pays. Voici le site officiel du Parc National des Virunga qui pourrait vous intéresser et pour qui vous pouvez apporter votre soutien financier si cela vous intéresse.
Et vous, seriez-vous tenté(e)s par cette expérience pour observer les gorilles ?
Bonjour, saurais tu m’en dire un peu plus sur ta GoPro ? Je fais le même voyage en Janvier et du coup je me dis que ça pourrais être bien de m’en acheter une . Comment l’as tu fixée à ton t-shirt. Je suis une grosse novice sur le sujet . Merci pour ton retour
bonjour Elisabeth, j’espère que tu as pu trouver ton bonheur suite à nos échanges de mails 🙂 Bon voyage en Ouganda !