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Voyager en Iran, c’est découvrir une histoire millénaire à travers des sites et des merveilles architecturales, partir explorer des régions étonnantes comme le désert du Kalut et c’est aussi aller à la rencontre d’une population où l’hospitalité n’est pas un mythe mais bel et bien une réalité.
A peine arrivée en Iran, j’ai de suite été agréablement surprise par la gentillesse et la bienveillance des Iraniens.
J’ai alors su très rapidement que j’avais bien fait d’apporter dans ma valise mes papiers bristols blancs pour continuer mon projet de Portraits de Rêveurs…et cette fois-ci en Iran.
Aller à la rencontre, échanger et parler de rêves avec la population iranienne a été assez simple. Parfois difficile de pouvoir se faire comprendre mais si ça été le cas, il y a toujours eu une personne pour nous aider ou même Google Traduction.
Lorsque je rencontre un rêveur, je le fais toujours au feeling. Je suis mon instinct et ma curiosité de poser la question liée au rêve que je pose depuis maintenant 2 ans.
Charline a toujours été à mes côtés lors de ces moments que j’aime tant passer en voyage et elle en a d’ailleurs photographié les « coulisses ».
Alors, je vous montre tout cela et vous dévoile les sept portraits des Iraniennes et Iraniens que j’ai rencontré sur mon chemin.
SOMMAIRE DE L'ARTICLE :
Il était une fois mes sept portraits de rêveurs en Iran
ELHAM
C’est dans la ville de Shiraz, notre première étape de notre voyage que j’ai fait la rencontre d’Elham.
Elham est une jeune et belle femme qui avait un rêve deux ans auparavant, celui de devenir manager d’un hôtel en Iran. C’est chose faite, puisqu’elle est désormais en charge d’une très belle guesthouse dans laquelle nous avons dormi : la Sirah Traditional House à Shiraz
Les rêves évoluent au fil du temps et Elham me l’a démontré puisque c’est après une histoire d’amour qu’elle a eu … que son rêve d’aujourd’hui a changé : faire le tour du monde et partir découvrir l’Australie. Pourquoi l’Australie ? Car son ancien amour était australien et le propriétaire de la guesthouse dans laquelle elle travaille, est également Australien.
Un beau rêve, mais bien difficile selon elle de pouvoir le réaliser. Pourtant, en parlant un peu plus avec elle, nous nous sommes rendus compte qu’avec un propriétaire australien, il serait plus « simple » de découvrir ce grand pays grâce à son patron afin d’obtenir plus facilement son visa touristique. Elle a réalisé en effet qu’il était possible de réaliser son rêve. Ses yeux étaient brillants lors de ce moment…surtout que c’était mon premier portrait que j’ai immortalisé en Iran. Elham était douce, à l’écoute et ce fut un moment vraiment agréable.
HAMID
Le 15 septembre dernier à 22h01, je suis montée à bord d’un train de nuit au départ de Kerman pour me rendre à Yazd. Mes billets n’étaient pas les mêmes que ceux de Charline, on devait être séparées. Mais nous nous sommes tout de même installées dans l’une des cabines du train pour prendre place et demander aux passagers s’il était possible de rester ensemble. Nous sommes donc tombées sur 2 femmes, 1 bébé et 3 hommes dont ce monsieur, prénommé Hamid. Nous étions alors 8 au lieu de 6 passagers dans une petite cabine de train…et sous une chaleur de plomb ! Bien sûr, aucun n’a souhaité nous séparer mais n’a pas souhaité non plus quitter sa place.
Ce trajet de 5 heures a été merveilleux à leurs côtés et intense émotionnellement. Personne ne se connaissait excepté une femme avec son bébé et son mari et aucune personne ne parlait anglais excepté un jeune étudiant, l’adorable Ali.
Mais lui, Hamid, était discret, il nous observait en silence, il avait dans ses mains un journal de bord qu’il tient depuis près de 40 ans.
Lorsque je l’ai vu, avec sa frimousse d’homme gentil et son sourire, j’ai alors demandé à Ali de traduire en farsi s’il avait un rêve. Ce moment a été mouvementé car le train bougeait, c’était sombre et je n’ai pas réussi à prendre de photos de lui sans qu’elles soient floues et aussi parce que j’étais émue d’avoir mis son rêve sur papier tellement il était bouleversant.
Son rêve est finalement celui de tous les Iraniens : montrer que l’Iran est un pays extraordinaire à découvrir avec une culture perse extraordinaire et surtout des Iraniens accueillants et gentils comme lui. J’espère que je pourrai vous démontrer à travers mes prochains articles que l’Iran est un pays vraiment incroyable où je me suis sentie bien, en sécurité et et qui m’a touchée.
Charline m’a aidé pour faire ce portrait. Merci (encore) à elle.
MOHSEN
Voici Mohsen, un homme qui nous a aidé dans la réalisation et le bon déroulement de notre périple dans le désert. Il est guide touristique et a créé sa propre agence pour amener les voyageurs dans cette région du désert, appelé le désert de Lut (ou encore le Dasht-e Lut) qui est de toute beauté et qui fait partie de ce que j’ai préféré en Iran !
J’ai connu Mohsen grâce aux conseils des blogueurs Alex Vizeo et Marie du blog A Day in the world
Mohsen est professeur d’anglais et depuis quelques mois il a pris une année sabbatique pour vivre pleinement son rêve : celui d’être un guide touristique à temps plein. Il n’aimait plus son métier de professeur, trouvait les élèves de plus en plus difficiles et (je cite) « cauchemardesques ». Alors que son métier de guide, il l’aime et ça se voit. Il s’est vraiment plié en quatre pour nous durant notre séjour à ses côtés.
Du coup, son rêve est une évidence : celui de pouvoir vivre de sa passion tous les jours : être guide à temps plein tout en ayant la possibilité d’apprendre plusieurs langues étrangères comme le français et l’allemand. Il accompagne des voyageurs venant des quatre coins du monde (enfin surtout des français, des belges et des allemands). Il pense donc qu’apprendre d’autres langues autre que l’anglais serait fort utile pour lui. Alors, Mohsen, je crois en toi et je te souhaite de nombreux voyageurs que tu amènerais dans le désert comme j’ai pu le faire !
Son contact, le voici (n’hésitez pas à le contacter de ma part !) :
Mohsen Mirtajeddini – kermantourguide@gmail.com
Whatsapp : + 98 91 338 70 492
HUSSEIN
Après Mohsen, c’était comme une certitude de demander à Hussein quel est son rêve de demain. Hussein a été notre conducteur dans notre périple dans le désert. Mohsen était notre guide et Hussein était en charge du 4X4 et de toute la conduite durant ces trois jours. Hussein ne parlait pas anglais, donc ce moment de partage avec l’écriture de son rêve et de la prise de la photo n’a pas été si facile. Il regardait beaucoup à sa gauche pour écouter ce que traduisait Mohsen en même temps de la prise de photo (d’où son regard tourné vers la gauche. J’avais pourtant d’autres belles photos avec son regard face à mon objectif, mais j’ai préféré choisir celle-ci). Car lorsque j’ai écrit en premier lieu son rêve que Mohsen venait de me traduire, Hussein lui dit finalement qu’il rêverait aussi de voyager pour faire un tour du monde dans des pays où il y a la paix dans le monde.
Hussein est un Iranien très discret. Je pense que ne pas parler anglais a été une petite barrière entre nous tous mais malgré cela, il y a eu une vraie entente entre nous. Il a été lui aussi aux petits soins pour nous. Je n’oublierai pas qu’à chaque fois que nous faisions un arrêt quelque part, Hussein prenait sa pause en allant marcher ou se reposer afin de se mettre à l’écart et passer du temps pour lui, rien qu’avec lui-même.
Hussein a une femme et deux enfants et un 4X4 Toyota qu’il rêverait donc de mieux équiper pour pouvoir partir plus souvent (à la fois seul et aussi en famille) en plein cœur de la nature et aux quatre coins de son pays, l’Iran.
NILOOFAR
Son prénom a la consonance d’une belle fleur : le nénuphar. Un bien joli nom et un beau regard que j’ai croisé lors de notre dernière journée à Yazd. Niloofar est une femme aux yeux bleus et au regard si intense. Elle tient un petit restaurant (Coffee Hayat) tout proche de la grande mosquée de la ville de Yazd et de notre guesthouse où nous avions dormi (Friendly Hostel)
Son restaurant abrite une petite cour où nous avons déjeuné et où à proximité se tient la cuisine où Niloofar prépare chaque jour ses petits mets pour les locaux et les voyageurs. Niloofar parlait un peu anglais mais notre discussion sur le rêve a vite été limitée. Heureusement que Google Traduction nous a aidé pour mieux nous comprendre puis écrire son rêve sur papier. Niloofar est une femme divorcée et rêverait donc de rencontrer un mari, bon et respectueux et aussi avoir une belle voiture pour être un peu plus heureuse chaque jour.
HAMID
Un autre Hamid que nous avons rencontré en Iran. Cette fois, à Yazd, dans notre guesthouse, le Friendly Hostel. C’était un matin après notre petit-déjeuner sur le rooftop, nous discutions avec un jeune français qui nous racontait son voyage en Iran. Ce dernier nous a présenté Hamid, un Iranien, originaire de Shiraz. Un jeune homme aux yeux bleus et au sourire communicatif.
Hamid vit donc à Shiraz et travaille aux côtés de sa mère en tant que couturier. Tous deux ont un atelier dans la ville même de Shiraz et conçoivent au quotidien des robes et des habits pour les Iraniennes. Il travaille beaucoup et aimerait pouvoir développer encore plus son business en tant que couturier.
Lorsque nous nous sommes rencontrés, il avait décidé de se prendre deux semaines de vacances pour découvrir un peu son pays, avec sa voiture, son appareil photo et son télescope (car Hamid un grand passionné d’astronomie). Il est donc en train de réaliser son rêve d’une certaine manière car il prend du temps pour lui et en profite pour lire. Il a acheté tellement de livres ces dernières années qu’il aimerait pouvoir vraiment trouver du temps pour les lire. Et j’espère qu’il a continué son voyage en lisant, en prenant du temps pour lui et qu’il pourra continuer à le faire à son retour, dans son quotidien !
SUZAN
C’est la dernière rêveuse que j’ai rencontré lors de notre voyage en Iran. C’était à Ispahan, au pied de la mosquée Cheikh Lotfallah. Nous étions en train de prendre des photos avec Charline lorsqu’une femme est venue nous parler pour nous demander d’où nous venions et lorsque nous lui avons répondu que nous étions françaises, elle s’est assise à nos côtés pour passer du temps avec nous.
Son nom, Suzan. Elle est donc Iranienne et professeure d’anglais à Ispahan. Elle adore la France, de par son côté romantique, ses chansons d’amour comme celles de Céline Dion, Edith Piaf et Lara Fabian.
Suzan avait beaucoup de questions en tête à nous poser dont certaines très très personnelles qui m’ont tout de même assez choquée. Elle voulait savoir presque tout sur nos vies en France en tant que femme.
Car oui, Suzan est exaspérée par le manque de liberté que chaque femme connaît dans son pays. Elle se braque et aimerait même pouvoir ne plus porter son hijab (le voile) mais elle ne le fait pas (encore). Donc lorsque je lui ai demandé quel rêve elle souhaiterait réaliser, elle a également partagé son souhait de vouloir un jour tomber amoureuse d’un homme et ne pas se marier avec une personne qu’elle n’aurait pas choisi. Elle aimerait croire en un avenir meilleur pour son pays en tant que femme…mais aimerait aussi pouvoir voyager, plus particulièrement en France qui est pour elle, un pays où le mot « liberté » prend tout son sens.
Comme vous avez pu le découvrir, les portraits ont donc été accompagnés par les photos des « coulisses » de Charline et ma vidéo et je tenais donc à la remercier par ici d’avoir immortalisé ces moments, qui sont toujours pour moi des moments intenses en émotions et en rencontres. Si vous n’avez pas encore découvert mon premier article sur mon voyage en Iran avec Charline, cliquez par ICI.
Pour découvrir mes autres articles de Portraits de Rêveurs :
- En Afrique du Sud
- En Ouganda
- En Tanzanie
- En France
Ou encore par ICI sur la page Instagram spéciale “Portraits de Rêveurs”
A bientôt pour d’autres Portraits de Rêveurs !
Merci Marlène, le portrait d’Hamid m’a beaucoup touché !
Tu as su retranscrire ce que j’imagine être une belle âme !
Oh merci Barbara … oui Hamid est bel et bien touchant !