Il était une fois des Portraits de Rêveurs en Tanzanie

8 juillet 2017

J’ai longtemps rêvé de voyager en Tanzanie et j’ai eu la chance de parcourir les routes de la Tanzanie du nord le temps d’un premier voyage en 2017 puis dans le sud du pays en 2019. Un rêve devenu réalité donc…Après l’Ouganda, où j’avais aussi réalisé l’un de mes rêves d’enfantplace maintenant à la magie de la Tanzanie.

Je souhaitais vous montrer à travers mon voyage que les Tanzaniens ont eux aussi des rêves. En Ouganda, j’ai immortalisé 14 portraits. En Tanzanie, j’ai pu en immortaliser un petit peu plus au fil des jours avec un total de 18 portraits.

Il était une fois des rêveurs en Tanzanie 

18 rencontres authentiques avec des hommes, des femmes qui ont pour la plupart souris lorsqu’ils ont entendu ma question, ont été gênés à l’idée de poser devant mon objectif et émus aussi.
Des portraits toujours en noir et blanc avec un bristol à la main et leurs rêves que j’écris en français à l’aide d’un marqueur.

Généralement, parler de rêve amène à l’évasion, à la réflexion, à l’envie…Tout un mélange d’émotions. En Tanzanie, l’émotion fut encore plus intense car pour la plupart des rêveurs que j’ai rencontrés ne parlait pas l’anglais…mais le swahili (qui est la langue nationale en Tanzanie). Donc la barrière de la langue était bien réelle. Fort heureusement, on m’a aidé…et l’émotion était bien et belle là.

Puis, j’ai réalisé que les Tanzaniens ne se demandent pas s’ils ont des rêves ou pas. Ils vivent leurs vies au jour le jour sans se poser de questions et prenant la vie sans penser à l’avenir.

C’est mon tout premier rêveur, un Massaï qui m’a expliqué cette philosophie de vie …et j’allais retrouver cette même vision de vie dansles 17 autres portraits que j’allais photographier.

«We don’t have time for tomorrow » – Nairowa, un guide Maasaï en Juin 2017

Qui sont ces rêveurs ?

Vous découvrirez dans ce premier article dédié à la Tanzanie, 18 rêves tout aussi différents, personnels mais avec pour la plupart une envie forte, un objectif de vie pour avoir une vie meilleure et se sentir utile.

J’ai commencé déjà à partager ces portraits sur mon Instagram et j’ai déjà pu lire des commentaires positifs suite à la diffusion de certains portraits dont un qui en dit tout :

« Un rêve terre à terre qui nous ramène à l’essentiel »

On s’envole donc ensemble en terres tanzaniennes entre les villes d’Arusha, de Longido, de Manyara, d’Eyasi et même de Stone Town à Zanzibar pour découvrir des Rêveurs aux rêves positifs et vitaux…et desrencontres marquées à jamais dans mon esprit !

Mosio

C’est le tout premier rêveur que j’ai photographié en Tanzanie :

Il s’appelle Moises et il répare au quotidien des 4×4 qui partent sur les routes pour amener les voyageurs à visiter le pays dans de bonnes conditions ! Il aime son métier mais souhaiterait de tout cœur être formé pour devenir un guide touristique afin d’avoir cette fois la fierté de pouvoir conduire les 4×4 tout en transmettant sa connaissance du pays aux voyageurs ! Avec ce sourire si communicatif lorsque j’ai immortalisé son portrait, je lui souhaite de tout cœur de s’accrocher à son rêve.

Freddy

Voici Freddy, un Tanzanien, qui vit à Arusha et qui travaille au sein de l’agence de voyage auprès de Cécile (la rêveuse ci-dessous). Son quotidien est de former des jeunes à la mécanique pour réparer des 4×4, voire les convertir en véhicule de 5 à 7 sièges pour les futurs voyageurs en Tanzanie. Il a un rêve celui de continuer à aider un orphelinat qu’il a créé près de Ngorongoro. Actuellement, il fait tout pour s’occuper de 5 enfants orphelins et leur offrir le meilleur avenir possible et une belle éducation.

Hagi

Un sourire pareil. ..cela ne s’oublie pas ! Je vous présente Hagi,
une personne que j’ai rencontrée dans le cadre de mon voyage puisqu’il travaille lui-même dans l’agence Serengeti Big Cats avec laquelle je suis partie. Il était guide avant d’être en charge des réservations et de tout confirmer auprès des prestataires tanzaniens pour les voyageurs ! Il aime passionnément son travail et ne voit qu’en l’avenir, l’envie et le rêve de continuer à s’épanouir dans ce domaine, le voyage.

Hadee

Je vous présente une rêveuse Tanzanienne, prénommée Hadee qui fait partie de la tribu des Datogas dans la région du Lac Eyasi. J’ai rencontré une partie de cette tribu nomade et j’ai souhaité savoir si Hadee avait un rêve et si oui, lequel. Pas facile avec la barrière de la langue mais j’ai pu être aidée et comprendre mieux son rêve…ou plutôt son objectif de vie pour que son quotidien soit meilleur ! Il y a des champs d’oignons à proximité de son habitation et elle rêverait de pouvoir avoir elle aussi une partie de plantation …tout comme les vaches qui font parties du décor en Tanzanie du nord et qu’elle rêverait d’avoir pour avoir du lait au quotidien, entre autres.

Ginyanyi

Voici le chef du village des Datogas. Il se prénomme Ginyanyi et vit auprès de ses 3 femmes et ses 5 enfants. Lorsqu’on a parlé ensemble (ou du moins, il a échangé son rêve avec notre guide local qui m’a présenté les habitants de ce village), on a beaucoup ri. Son rêve, quand je l’ai écrit, m’a paru si anodin, drôle à la fois, si différent de ce que j’ai pu entendre auparavant. Ginyanyi rêve d’avoir deux femmes supplémentaires, soit 5 femmes au total et continue à avoir le plus d’enfants possible. Il a 53 ans et m’a certifié qu’il avait toujours la forme et l’envie de vouloir se marier…

Gorofani

J’ai rencontré Edward lors de ma rencontre auprès des Datogas dans le village de Gorofani dans la région d’Eyasi. C’est d’ailleurs grâce à lui que j’ai pu comprendre les rêves de Ginyanyi (le chef du village que vous avez découvert ci-dessus) et Hadee (la femme également ci-dessus). Gorofani vit dans la région d’Eyasi, connue pour son lac et ses flamands roses, ses coins reculés, ses quelques Bushmens et aussi ses nombreuses plantations d’oignons. Il y a quelques années, il tenait un magasin dans son village, une sorte d’épicerie. Mais due à la corruption, il ne dispose plus de ce magasin et souhaiterait de tout cœur ouvrir un tout nouveau magasin.

Emmanuel & Daima

Non, non, vous ne rêvez pas…je vous présente deux rêveurs qui ont tous les deux le même rêve. Je vous présente Emmanuel et Daima, deux Tanzaniens qui passent leurs journées entre des carcasses de voitures. Leur quotidien est de retaper des 4X4, les démanteler, les « reconstruire » pour en faire des 4X4, des vrais, des beaux qui emprunteraient ensuite les routes et les pistes de la Tanzanie. Lorsque j’ai posé à chacun d’eux ma question liée au rêve, ils n’étaient pourtant pas ensemble…mais j’ai vraiment été surprise de savoir que tous deux avaient vraiment ce même objectif de vie, celui d’avoir une certaine indépendance et de continuer à évoluer dans le domaine qui leur tient tant à cœur : la mécanique.

Hamisi

Voici Hamisi, un grand homme au sourire incroyable ! Il est actuellement guide et passionné de la faune et des oiseaux. Son quotidien à lui, c’est de transmettre son savoir et sa passion aux voyageurs francophones sur les routes de Tanzanie. Mais comme toute personne, il a des envies…Et une en particulier. Celui de devenir agriculteur pour cultiver du maïs ou des betteraves et ainsi quitter la ville d’Arusha pour être plus dans les « terres naturelles »au centre du pays.

Nairowa

Je vous présente Nairowa, un Massaï, que j’ai rencontré dans le coin de Longido au nord d’Arusha, l’une de mes premières étapes de mon voyage. Il m’a fait découvrir son environnement tout au long de la journée et m’a fait rencontrer sa famille. Je ne parlais pas son dialecte et quelqu’un m’aidait à traduire ce qu’il répondait lorsque je lui ai posé la question spéciale liée au rêve. Il a pris du temps pour trouver quel pourrait être son rêve et le partager avec moi…Il semblait si dubitatif et réservé à l’idée de partager avec moi son rêve. Nairowa rêve d’avoir une habitation la plus convenable possible pour ses deux épouses et ses 8 enfants.

Lucie

Je vous présente Lucie, une rêveuse (et je n’en ai finalement pas rencontré beaucoup durant mon voyage). Elle est très timide et donc le challenge pour moi était de la faire parler et qu’elle s’ouvre davantage à moi en parlant de son rêve pour demain. Elle a étudié et travaille dans le domaine du tourisme et son rêve est donc toujours lié au voyage…plus précisément à l’hôtellerie puisqu’elle rêve de posséder son propre hôtel dans la ville d’Arusha (dont elle est originaire) et d’avoir un jour un autre statut, celui d’hôtelier.

Franck

Franck et son sourire qui ne laisse pas indifférent (et encore sur la photo, il ne m’a pas montré son plus grand sourire !). Franck a grandi à Arusha et a pu grandir en « touchant » un peu à tout pour évoluer, grandir tout en faisant des erreurs parfois. Mais, son rêve à lui, est de penser aux les autres…aider les enfants orphelins en construisant des centres pour les accueillir en Tanzanie et partout dans le monde. Il souhaite de tout cœur devenir riche car pour lui sans cela, il ne pourra pas aider les enfants orphelins à son échelle.

Tino

Tino est devant mon objectif, il semble gêné, intimidé avec son bristol qu’il tient à la main. Pourtant, Tino a un parcours de combattant. Il est parti de rien mais a su grandir avec une force en lui, celle de vouloir apprendre, être curieux et ne rien lâcher. Son rêve est donc de pouvoir un jour devenir expert mécanique et apprendre aux plus jeunes que lui ce métier qui le fait tant vibrer et à travers lequel il apprend chaque jour de nouvelles choses.

Hussein

C’est au détour de l’ancien fort de Stone Town que je suis tombée sur le vendeur d’une petite échoppe qui fabrique et vend des pièces en bois écrites en Swahili. Je suis entourée de morceaux de bois aux mots comme « Hakuna Matata », « Karibu », « Nakupenda » quand je pose la question à Hussein, un rêveur de Zanzibar (le seul que j’ai finalement photographié là-bas). Ses traits sont beaux, il est discret et aime ce qu’il fait. Lorsqu’on lui a traduit mon souhait de connaître son rêve, il a souri, a réfléchi quelques minutes et m’a dit comme une évidence « avoir une vie confortable et la plus convenable possible ».

David

Voici David, une personne clé dans mon voyage puisqu’il a été notre guide, notre repère pendant tout ce voyage en Tanzanie. David est d’une gentillesse remarquable et d’un professionnalisme exemplaire. Il est guide depuis 3 ans et vit avec son épouse et ses 3 enfants à Arusha. Toutefois, son rêve serait de retourner dans son village natal ausud du pays, à Songea pour y acquérir un moulin. David n’a pas mis plus d’une minute à trouver son rêve : il est comme ancré dans sa tête et son esprit. Il sait ce qu’il veut et je lui souhaite de tout cœur de pouvoir un jour cultiver le maïs avec son propre moulin.

Emmanuel

Emmanuel travaille lui parmi des voitures. Il est garagiste et répare des voitures au quotidien. Emmanuel souhaite continuer à faire ce métier mais en étant propriétaire de son propre garage pour avoir ainsi son indépendance et une vraie reconnaissance pour lui-même et pour sa famille.

Rachid

Je vous présente Rachid, un Kenyan qui vit depuis quelques années en Tanzanie, dans la région de Manyara, non loin du parc national du même nom. Avant qu’il n’arrive en Tanzanie, Rachid s’était fixé un objectif : celui de monter les échelons dans le domaine de l’hôtellerie et de devenir gérant d’un lodge. Au fil des années, il a été réceptionniste, puis manager des opérations et la prochaine étape pour lui, son « graal » serait d’être gérant d’un lodge. Une vraie envie, un rêve qui deviendra un jour (j’en suis sûre) réalité !

Cécile

Je vous présente Cécile, une française trentenaire qui vit depuis plus de 10 ans à Arusha en Tanzanie. Cette maman de deux enfants aime concocter des voyages en Tanzanie pour les futurs touristes. Sans elle, je n’aurai pas vécu cette belle expérience de voyage en Tanzanie (merci Cécile). Elle gère l’agence Serengeti Big Cats et se sent impuissante, voire  est même « outrée » de voir que toutes les taxes (obligatoires) que l’agence et elle-même paient pour l’Etat ne profitent pas directement à la population qui est dans le besoin au niveau de l’éducation, de la santé etc. Elle souhaiterait que cela change…ce qui risque d’être long et cela paraît même impossible…Mais elle croit fortement à son rêve et espère qu’un jour la situation changera.

Voilà, je tiens à remercier ces 18 rêveurs qui ont su jouer le jeu du rêve. Un jeu pas si facile et qui m’a fait réaliser tant de choses dans la vie que nous menons tous.

Si vous souhaitez continuer à rêver, je vous invite à (re)lire l’article dédié aux rêveurs que j’ai rencontrés en Ouganda.

Si vous avez aimé cet article, ces portraits, n’hésitez pas à le partager pour donner l’envie à vos proches de continuer à rêver et de croire en leurs rêves.

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